Nous nous sommes fixé comme objectif de tester les pâtes à tartiner que l’on peut trouver à Antibes, que cela soit en supermarché, chez les chocolatiers locaux, ou en passant commande sur internet, ce qui a nous a permis (quelle excellente excuse quand même !!) de tester parmi les plus grands chocolatiers/pâtissiers français, tels que Christophe Michalak ou Cyril Lignac…
Bien sûr, nous avons dû nous limiter à un certain nombre de références, car depuis quelques années les copies de Nutella se multiplient, avec plus ou moins de succès. Nous nous sommes donc limitées à 10 pots, ce qui vous en conviendrez, est déjà bien gourmand, hein !
Comme lors de chaque dégustation, nous avons testé ces 10 pâtes à tartiner en aveugle, après qu’elles aient été mises dans des contenants identiques et numérotés. Cette fois-ci, nous étions 7 autour de la table ! Quel succès ce Cachou ;)
Au moment du banc d’essai, nous n’avions pas connaissance des listes d’ingrédients.
La dégustation à l’aveugle nous aura réservé quelques surprises, et nous aura également montré à quel point nos papilles sont conditionnées….
Dans l’ordre aléatoire de notre banc d’essai :
Lilan Bonnefoi, pot de 210g à 10.50€, soit 50€/kg
Matière grasse : crème fraiche, lécithine
Notre ressenti : à l’unanimité, cette pâte à tartiner est faite pour les becs très sucrés, qui apprécieront son goût prononcé de noisette bien plus que de chocolat. Cette pâte à tartiner est onctueuse, brillante, sa texture se rapproche de celle d’un caramel au beurre salé.
Comptoir de Mathilde, pot de 100g à 4.90€, soit 49€/kg
Matière grasse : Huiles de tournesol, olive, carthame, beurre de cacao
Il est à noter qu’à l’ouverture du pot, une grande quantité d’huile était accumulée en surface. Sa texture assez collante nous a tous surpris, et nous l’avons unanimement trouvée très très sucrée, mais assez goûteuse. Certains parmi nous l’ont trouvée assez proche du Nutella… mais pas tous ! lol ! débrouillez-vous avec ça ! ;)
Nutella, pot de 220g à 1.95€, soit 8.80€/kg
Matière grasse : huile de palme
Son anonymat n’aura pas fait long feu, puisque nos 7 testeurs l’ont immédiatement identifié… Odeur, texture, goût, cela ne trompe pas ! les commentaires qui s'en sont suivi furent plutôt élogieux, puisqu’il fut qualifié de « bon, équilibré, agréable en texture »…
C’est cependant la seule pâte à tartiner de notre banc d’essai qui contienne de l’huile de palme, dont on connaît les piètres qualités nutritionnelles tout comme les conséquences néfastes sur les forêts tropicales.
Christophe Michalak, pot de 200g à 12.50€, soit 62.50€/kg. En vente sur https://www.christophemichalak.com mais avec des frais de port de 15€ (!) ou sur https://www.bonschocolatiers.com/fr/ avec des frais de port bien plus raisonnables (2€)
Matière grasse : beurre de cacao
Sa texture est totalement différente des pâtes à tartiner habituelles, puisqu’elle contient des éclats de noisette qui croustillent sous la dent, faisant penser à des rochers au chocolat. Elle n’est pas trop sucrée, bien au contraire une petite pointe de sel vient relever l’ensemble. On est loin de la pâte à tartiner classique, mais quel délice ! pour ne rien vous cacher, la gourmande qui écrit ces lignes a fini le pot toute seule à la petite cuillère ;)))
Cyril Lignac, pot de 250g à 9.50€, soit 38€/kg. En vente sur https://www.gourmand-croquant.com (frais de port 6.90€)
Matière grasse : Huiles de tournesol, olive, carthame, beurre de cacao
Il s’agit d’une pâte à tartiner plutôt liquide, assez surprenante, au goût de sucre très présent. Sa texture un peu grasse nous a déconcerté, et pour être tout à fait honnête, aucun de nous ne fut emballé. Quelle surprise lorsque nous avons découvert qu’elle provenait d’un pâtissier que certains d’entre nous ont eu l’occasion de découvrir et ont adoré (Mmmmmmm sa tarte au citron !! ☺ )
Jerôme De Oliveira, pot de 280g à 8.50€, soit 30.30€/kg. Disponible en boutique à Cannes, mais aussi sur https://www.bonschocolatiers.com/fr/ pour la recevoir directement dans votre boîte aux lettres (frais de port : 2€)
Matière grasse : Beurre de cacao
Sa texture granuleuse en a surpris plus d’un, il parait que cela « crisse » sous la dent ;) Son parfum agréable nous laissait penser que le goût serait davantage cacaoté, alors que finalement, l’ensemble manquait un peu de relief pour nos papilles.
Jérôme Tradition. Le poids du pot n’est pas précisé sur l’emballage, mais évalué à 150g, au prix de 7.50€, soit 50€/kg.
Matière grasse : aucun des ingrédients n’est précisé sur l’emballage, ce qui est regrettable….
Cette pâte à tartiner est très brillante et assez liquide. Elle est également très éloignée de ce que l’on attend habituellement d’une pâte à tartiner. Sa couleur est proche de celle du dulcey, et son goût rappelle celui des tablettes de chocolat pralinoise. Réservée aux fans de praliné !
Lindt, pot de 200g à 4.99€, soit 25.50€/kg
Matière grasse : Huiles de tournesol, carthame, riz
Probablement la pâte à tartiner la plus chocolatée de notre banc d’essai. Une texture onctueuse et un parfum prononcé en font une pâte à tartiner de caractère !
❤ Casino noisette, pot de 200g, à 1.55€, soit 7.75€/kg
Matière grasse : Huile de tournesol
Le moins cher de notre banc d’essai…. Et notre coup de cœur ! Bien chocolatée, avec une texture onctueuse et un parfum de noisette équilibré, cette pâte à tartiner a remporté tous les suffrages et a supplanté l’emblématique Nutella ! Incroyable ! Casino noisette est également celui qui se rapproche le plus de Nutella que cela soit en termes de goûts ou de texture, avec l’avantage de ne pas contenir d’huile de palme, et à prix plus modeste encore.
Quelle surprise, en découvrant l’origine de chacune des pâtes à tartiner que nous venions de déguster ! Nos papilles sont-elles à ce point formatées qu’elles apprécient plus volontiers des pâtes industrielles plutôt que le fruit du travail d’artisans qui utilisent des produits de bien meilleure qualité ? Les exhausteurs de goûts et autres arômes artificiels ont-ils à ce point envahi nos vies que nous estimons des pâtes à tartiner de grands chefs pâtissiers plus fades que celles produites à l’échelle industrielle et planétaire ?